Inauguration de l’exposition « Gurs 1940 »

Inauguration de l’exposition « Gurs 1940 », le 7 octobre 2021

La Maison de la Conférence de Wannsee à Berlin, la Maison d’Izieu et la région Auvergne-Rhône-Alpes se sont associées à l’occasion des 80 ans de “l’opération Bürckel” en 2020. Le 7 octobre 2021, la Maison d’Izieu inaugurait – pour la première fois en France – l’exposition franco-allemande « Gurs 1940, expulsion et assassinat de la population juive d’Allemagne du sud-ouest », en présence de nombreux partenaires et invités.

L’exposition, conçue par la Maison de la Conférence de Wannsee, présente comment plus de 6 500 hommes, femmes et enfants juifs du pays de Bade, du Palatinat et de Sarre en Allemagne sont expulsés vers le camp de Gurs, dans le sud de la France – au cours de l’une des premières déportations systématiques organisées par les nazis les 22 et 23 octobre 1940. Un panneau complémentaire est dédié aux familles d’enfants accueillis à la Colonie d’Izieu, qui ont vécu cette déportation.

La cérémonie a été présidée par Sophie Rotkopf, Vice-présidente en charge de la Culture à la région Auvergne-Rhône-Alpes et par Michael Blume, commissaire à la lutte contre l’antisémitisme du Land Bade-Wurtemberg en Allemagne.

Jennifer Heidtke, commissaire de l’exposition et Christoph Kreutzmueller, chef des expositions à la Maison de la Conférence de Wannsee ont présenté l’exposition avant qu’un hommage aux enfants et adultes déportés de la Colonie d’Izieu soit rendu devant la maison.

L’après-midi, une table ronde à laquelle participaient Michael Blume, Géraldine Schwartz, Mathias Dreyfuss et Dominique Vidaud intitulée « Mémoire de la Shoah et défense de la démocratie » a permis un état des lieux de l’antisémitisme et du racisme aujourd’hui, en Allemagne et en France et de questionner le rôle de la mémoire dans le combat perpétuel contre la haine.

« Comme nous le rappelons à Izieu, la résurgence de l’antisémitisme est souvent le symptôme d’un mal profond et un indicateur de la fragilité de notre démocratie qu’il convient de prendre au sérieux. »
Dominique Vidaud, directeur de la Maison d’Izieu

« Il faut une démocratie vivante auprès des jeunes générations afin que tous puissent vivres en liberté. »
Michael Blume, commissaire à la lutte contre l’antisémitisme du Land Bade-Wurtemberg.

La Maison d’Izieu remercie tout particulièrement Richard Schittly, modérateur, journaliste, correspondant à Lyon pour le journal Le Monde ; Mathias Dreyfuss, délégué adjoint, conseiller éducation, culture, enseignement supérieur et recherche à la DILCRAH ; Géraldine Schwartz, journaliste franco-allemande, auteure de l’ouvrage « Les Amnésiques » et Michael Blume, commissaire à la lutte contre l’antisémitisme du Land Bade-Wurtemberg pour leur participation à cette conférence ainsi que l’ensemble des partenaires pour leur présence lors de cet événement.