Séminaire de recherche LADEC – Maison d’Izieu Regards interdisciplinaires sur les crimes de masse – Anthropologie, Droit et Histoire « La place de l’enfance dans la guerre : subjectivité et expérience armée » – Séance conclusive Vendredi 23 mai de 9h30 à 17h00 Pour cette dernière séance du séminaire de recherche, l’équipe Maison d’Izieu/LADEC invite les participants à Izieu pour retrouver Hélène Dumas, historienne française spécialiste du génocide des Tutsi au Rwanda. Elle sera rejointe par Catherine Lutard et Brigitte Sion pour une table ronde l’après-midi. Propos Le sort des enfants dans les crimes de masse et sa mémorialisation, qu’il s’agisse d’un contexte de génocide, de guerre ou de persécutions collectives, est un aspect souvent négligé de l’histoire collective. Victimes directes ou indirectes de violences extrêmes, ils portent en eux un héritage de souffrance, de traumatismes, mais aussi de résilience. Cette mémoire a des répercussions sur la construction de leur identité et sur celle des générations suivantes. La mémoire des crimes de masse est cruciale pour la reconstruction d’une société, la prévention des récidives et la reconnaissance de la souffrance des victimes. Pour les enfants, la transmission de cette mémoire et la reconnaissance de leur vécu sont des étapes essentielles vers la réconciliation. Programme 09:30-10:00 : Accueil café 10:00-11:30 : Intervention de Madame Hélène Dumas : « Rupture et saccage de la filiation : enquête au cœur du génocide des Tutsis au Rwanda » 11:30-13:00 : Visite du musée mémorial d’Izieu 13:00-14:00 : Pause déjeuner et temps libre dans l’espace muséal 14:15-16:15 : Table ronde « Les enjeux du travail de mémoire des crimes de masse : la place de l’enfance » Intervenants : Hélène Dumas, historienne française spécialiste du génocide des Tutsi au Rwanda, chargée de recherche au CNRS et membre du Centre d’études sociologiques et politiques Raymond Aron Catherine Lutard, sociologue, chercheuse associée à la Maison Interuniversitaire des Sciences de l’Homme de Strasbourg. Spécialiste des tribunaux nationaux en charge des procès relatifs aux guerres des années 1990 en ex-Yougoslavie Brigitte Sion, experte internationale dans le domaine des musées, des mémoriaux et du patrimoine matériel mais aussi présidente du conseil scientifique de la Maison d’Izieu et membre de son conseil d’administration Avec la participation de : Dejan Dimitrijevic, maître de conférence à l’Université Lyon II/LADEC Tiphaine Duriez, maîtresse de conférence à l’Université Lyon II/LADEC, directrice du laboratoire du LADEC à Lyon Alexandre Nugues Bourchat, directeur de la Maison d’Izieu Informations pratiques Pour participer à cette séance, deux possibilités : En présentiel à Izieu Pour assister à la journée, vous devez réserver votre billet en ligne. >> Vous pouvez dans le même temps réserver votre place dans une navette-bus mise en place au départ de Lyon. Départ 8h15 (rue de Marseille à Lyon) – Retour aux alentours de 18h15/30 au même point. Réserver son billet En webinaire L’intervention d’Hélène Dumas ainsi que la table seront retransmises en direct en webinaire. Si vous souhaitez le suivre, il vous suffit d’en faire la demande : page d’inscription. S’INSCRIRE À LA VISIO Vous pouvez accéder au replay des précédentes séances sur la page dédiée au séminaire de recherche : La place de l’enfance dans la guerre Le projet global « Regards interdisciplinaires sur les crimes de masse – Anthropologie, Droit et Histoire » Massacre, crime de guerre, crime contre l’humanité, génocide… autant de termes qui sont devenus objets du droit après la Seconde Guerre mondiale. La césure historique qu’a constitué cet événement est notamment signifiée par deux rejets fondamentaux : 1) la disqualification définitive de la raciologie et du classement hiérarchique des groupes humains, 2) la condamnation universelle de l’entreprise coloniale. Ces nouveaux objets du droit ont principalement été formés sur la base des décisions judiciaires des procès des crimes de masse commis par l’Allemagne nazie. Ces instructions créent un nouveau cadre juridique, qui se donne pour ambition d’ouvrir une ère où l’élaboration de différentes convention et traités sont sensés contribuer à la domestication et à la maîtrise de la violence pour qu’elle ne devienne pas extrême. Néanmoins les grandes puissances se sont souvent abstenues de les ratifier afin de ne pas en subir les conséquences. Depuis lors, les définitions données à ces qualifications juridiques sont en constante évolution. Les conflits et rapports de force contemporains nécessitent d’être pris en compte. Ces situations nouvelles impactent non seulement la perception des violences contemporaines mais elles contribuent aussi à reconsidérer celles du passé, remodelant ainsi les catégories. Certaines violences jugées désormais « extrêmes » sont mises hors la loi et comme telles, durement sanctionnables. Qu’est-ce que le LADEC ? Le LADEC est la seule Unité de Recherche en anthropologie en Auvergne-Rhône-Alpes. Les recherches s’organisent autour de 2 pôles : « Mondes défaits/Mondes refaits » qui traite des situations de violences, de menaces et de transition incertaines, mais également aux processus de reconstruction, de production de savoirs et d’utopies. « Natures incertaines, frontières du vivant » qui étudie les rapports des humains à leur environnement ou à la santé. Ce séminaire s’inscrit dans les recherches du premier pôle. Il est né d’interrogations et problématiques issues des échanges entre le LADEC et la Maison d’Izieu.