Séminaire de recherche LADEC – Maison d’Izieu Regards interdisciplinaires sur les crimes de masse – Anthropologie, Droit et Histoire « La place de l’enfance dans la guerre : subjectivité et expérience armée » – Séance n°4 Vendredi 31 janvier de 14h00 à 17h00 Quatrième séance du séminaire « La place de l’enfance dans la guerre : subjectivité et expérience armée » : Tiphaine Duriez et Dejan Dimitrijevic du LADEC de l’Université Lyon 2 et Alexandre Nugues-Bourchat de la Maison d’Izieu reçoivent David JAKOVLJEVIC pour aborder le thème « Les exterminations de l’Etat Indépendant Croate : un génocide en manque de reconnaissance. – Les enjeux d’une occultation ». Passionné d’histoire et de vérité, David Jakovljevic est Président de l’Association Française pour la Reconnaissance et la Mémoire des Victimes de Jasenovac « Deca Jasenovca« , qui signifie littéralement « les enfants de Jasenovac ». Cette association loi 1901 a été créée le 28 avril 2022 établie à PARIS depuis sa création le 28/04/2022 avec Laurent BENHAÏM, représentant des victimes juives et Alexis TROUDE, historien. Elle œuvre à la mise en lumière, en France et en Europe, des atrocités oubliées et occultées depuis près de 80 ans dans les Balkans. L’objectif est d’obtenir la reconnaissance internationale de ce génocide commis à l’égard des populations serbes, juives et rom à JASENOVAC (notamment, mais dans d’autres camps également), et que d’une manière générale le régime oustachi croate ait son « procès de Nuremberg », même en l’absence des bourreaux. « Deca Jasenovca » précise explicitement que ce n’est pas la Croatie d’aujourd’hui qui est stigmatisée par ses activités, mais bien le régime oustachi de 1941 à 1945 sous le régime de l’Etat indépendant de Croatie, avec le soutien de leurs alliés nazis et fascistes. Intervenant de la séance du 31 janvier 2025 David JAKOVLJEVIC, Président de l’Association Française pour la Reconnaissance et la Mémoire des Victimes de Jasenovac « Deca Jasenovca » accompagné de Tiphaine Duriez, maîtresse de conférence à l’Université Lyon II/LADEC Dejan Dimitrijevic, maître de conférences à l’Université Lyon II/LADEC, Alexandre Nugues-Bourchat, directeur de la Maison d’Izieu. Inscription visio/live Ce séminaire est filmé et retransmis en direct. Si vous souhaitez le suivre, il vous suffit d’en faire la demande : page d’inscription. Séance du 31 janvier, de 14h à 17h S’INSCRIRE à la VISIO Le projet global « Regards interdisciplinaires sur les crimes de masse – Anthropologie, Droit et Histoire » Massacre, crime de guerre, crime contre l’humanité, génocide… autant de termes qui sont devenus objets du droit après la Seconde Guerre mondiale. La césure historique qu’a constitué cet événement est notamment signifiée par deux rejets fondamentaux : 1) la disqualification définitive de la raciologie et du classement hiérarchique des groupes humains, 2) la condamnation universelle de l’entreprise coloniale. Ces nouveaux objets du droit ont principalement été formés sur la base des décisions judiciaires des procès des crimes de masse commis par l’Allemagne nazie. Ces instructions créent un nouveau cadre juridique, qui se donne pour ambition d’ouvrir une ère où l’élaboration de différentes convention et traités sont sensés contribuer à la domestication et à la maîtrise de la violence pour qu’elle ne devienne pas extrême. Néanmoins les grandes puissances se sont souvent abstenues de les ratifier afin de ne pas en subir les conséquences. Depuis lors, les définitions données à ces qualifications juridiques sont en constante évolution. Les conflits et rapports de force contemporains nécessitent d’être pris en compte. Ces situations nouvelles impactent non seulement la perception des violences contemporaines mais elles contribuent aussi à reconsidérer celles du passé, remodelant ainsi les catégories. Certaines violences jugées désormais « extrêmes » sont mises hors la loi et comme telles, durement sanctionnables. Qu’est-ce que le LADEC ? Le LADEC est la seule Unité de Recherche en anthropologie en Auvergne-Rhône-Alpes. Les recherches s’organisent autour de 2 pôles : « Mondes défaits/Mondes refaits » qui traite des situations de violences, de menaces et de transition incertaines, mais également aux processus de reconstruction, de production de savoirs et d’utopies. « Natures incertaines, frontières du vivant » qui étudie les rapports des humains à leur environnement ou à la santé. Ce séminaire s’inscrit dans les recherches du premier pôle. Il est né d’interrogations et problématiques issues des échanges entre le LADEC et la Maison d’Izieu.