Séminaire de recherche LADEC – Maison d’Izieu Regards interdisciplinaires sur les crimes de masse – Anthropologie, Droit et Histoire « La place de l’enfance dans la guerre : subjectivité et expérience armée » – Séance n°2 Vendredi 25 octobre 2024 de 14h00 à 17h00 Pour la seconde séance de ce séminaire de recherche, les équipes de la Maison d’Izieu et du LADEC de l’Université Lyon 2 reçoivent Abel KOUVOUAMA, professeur des universités émérite de l’Université de Pau et des Pays de l’Adour, afin d’aborder la thématique de la « place de l’enfance dans la guerre » sous l’angle de l’Afrique centrale et des conflits qui lui sont inhérents. En s’appuyant sur des enquêtes de terrain, des observations empiriques et le vécu des acteurs sociaux, Abel KOUVOUAMA essaie d’expliquer le lien entre les violences de masse et les enjeux socio-politiques dans les états d’Afrique Centrale. En apportant son regard d’anthropologue, il étudie les relations entre politique, religion et violences et tente de comprendre comment les sociétés contemporaines peuvent sortir de ces crises. Intervenant de la séance du 25 octobre 2024 Abel Kouvouama, professeur des universités émérite de l’Université de Pau et des Pays de l’Adour Inscription visio/live Ce séminaire est filmé et retransmis en direct. Si vous souhaitez le suivre, il vous suffit d’en faire la demande : page d’inscription. Séance du 25 octobre, de 14h à 17h S’INSCRIRE à la VISIO Le projet global « Regards interdisciplinaires sur les crimes de masse – Anthropologie, Droit et Histoire » Massacre, crime de guerre, crime contre l’humanité, génocide… autant de termes qui sont devenus objets du droit après la Seconde Guerre mondiale. La césure historique qu’a constitué cet événement est notamment signifiée par deux rejets fondamentaux : 1) la disqualification définitive de la raciologie et du classement hiérarchique des groupes humains, 2) la condamnation universelle de l’entreprise coloniale. Ces nouveaux objets du droit ont principalement été formés sur la base des décisions judiciaires des procès des crimes de masse commis par l’Allemagne nazie. Ces instructions créent un nouveau cadre juridique, qui se donne pour ambition d’ouvrir une ère où l’élaboration de différentes convention et traités sont sensés contribuer à la domestication et à la maîtrise de la violence pour qu’elle ne devienne pas extrême. Néanmoins les grandes puissances se sont souvent abstenues de les ratifier afin de ne pas en subir les conséquences. Depuis lors, les définitions données à ces qualifications juridiques sont en constante évolution. Les conflits et rapports de force contemporains nécessitent d’être pris en compte. Ces situations nouvelles impactent non seulement la perception des violences contemporaines mais elles contribuent aussi à reconsidérer celles du passé, remodelant ainsi les catégories. Certaines violences jugées désormais « extrêmes » sont mises hors la loi et comme telles, durement sanctionnables. Qu’est-ce que le LADEC ? Le LADEC est la seule Unité de Recherche en anthropologie en Auvergne-Rhône-Alpes. Les recherches s’organisent autour de 2 pôles : « Mondes défaits/Mondes refaits » qui traite des situations de violences, de menaces et de transition incertaines, mais également aux processus de reconstruction, de production de savoirs et d’utopies. « Natures incertaines, frontières du vivant » qui étudie les rapports des humains à leur environnement ou à la santé. Ce séminaire s’inscrit dans les recherches du premier pôle. Il est né d’interrogations et problématiques issues des échanges entre le LADEC et la Maison d’Izieu.