La lanterne magique des enfants d’Izieu

Lancement de la campagne de financement participatif

78 ans après la rafle des enfants de la Colonie d’Izieu, leurs dessins prennent vie avec ce film d’animation sensible et inédit.

Les enfants accueillis à la colonie d’Izieu de mai 1943 au printemps suivant ont beaucoup dessiné. Après la rafle du 6 avril 1944 qui a conduit à la déportation les 44 enfants et 7 éducateurs encore présents, de nombreux dessins ont été conservés par la directrice de la colonie, Sabine Zlatin. D’autres ont été retrouvés plus tard par Beate et Serge Klarsfeld dans des archives familiales. Parmi ces œuvres se trouvaient trois rouleaux d’histoires dessinées.
Ces rouleaux nous projettent dans le temps, un soir de veillée, où ces enfants interprétaient leurs récits en les faisant dérouler à la lueur d’une bougie. Document unique, témoin de leur complicité juste avant la tragédie, c’est cet instant d’insouciance qu’il s’agit de donner à vivre à nos contemporains.

La Maison d’Izieu adapte pour la première fois, en collaboration avec le studio Parmi les lucioles et l’école d’art Emile Cohl, l’intention cinématographique des enfants de la Colonie d’Izieu dans un court métrage d’animation fidèle à leurs dessins et respectueux de leur mise en récit. Pour retrouver les conditions d’écoute de ces histoires que les enfants se racontaient ensemble, la bande son est réalisée par une classe d’enfants allophones du collège Aimé-Césaire de Vaulx-en-Velin, formés spécialement par des techniciens du cinéma à poser leur voix et à effectuer les bruitages du film. Cette classe relève du dispositif de scolarisation des « unités pédagogiques pour les élèves allophones arrivants » (UPE2A), qui accompagne ces collégiens à maîtriser la langue française.

« C’est une façon unique de maintenir vivante la mémoire de la colonie à la Maison d’Izieu et de s’interroger sur l’accueil des réfugiés, hier et aujourd’hui.» Dominique Vidaud, directeur de la Maison d’Izieu.

De nombreux partenaires nous ont déjà rejoints pour financer le développement d’un premier film. Leur engagement a été décisif, mais il ne permet pas de couvrir la totalité des coûts de production de l’œuvre animée.

Nous lançons un appel sur la plateforme KissKissBankBank pour franchir les derniers paliers du financement.

Merci de votre soutien, on compte sur vous.