Conférences en ligne Conférences en direct Actualité du procès de Nuremberg, 75 ans après Version anglaise Colloque « Actualité du procès de Nuremberg, 75 ans après » Vendredi 15 octobre, 14h-17h30 Événement gratuit à suivre en ligne sur cette page avec traduction simultanée en anglais. 75 ans après la fin du procès de Nuremberg, la Maison d’Izieu propose des conférences inédites pour mieux comprendre le rôle de ce procès, interroger la notion « raciale » dans une cour de justice 75 ans après, mais aussi la place des femmes au Tribunal Militaire International et pour questionner la possibilité d’une justice pénale internationale aujourd’hui. L’album photo du juge Donnedieu de Vabres restauré avec le soutien du Consulat des États-Unis à Lyon y sera présenté pour la première fois. Intervenants : Guillaume Mouralis, directeur de recherche au CNRS, Institut des sciences sociales du politique à Nanterre et Centre Marc Bloch à Berlin. Stéphanie Boissard, responsable recherche, archives et documentation à la Maison d’Izieu Diane Marie Amann, Regents’ Professor of International Law, University of Georgia School of Law Matthias Gemählich, enseignant-chercheur à l’Institut d’histoire contemporaine de l’université Johannes Gutenberg de Mayence Jean-Paul Jean, magistrat, vice-président de l’association française pour l’histoire de la justice Xavier-Jean Keita, avocat international, conseil principal/bureau du conseil public de la défense de la Cour Pénale Internationale. Michel Massé, professeur de droit privé et sciences criminelles de l’Université de Poitiers Philippe Sands, avocat à la Cour pénale internationale et écrivain. En présence des familles des magistrats français au Tribunal Militaire International : Donnedieu de Vabres, Falco, Debenest, d’une délégation des représentations diplomatiques à l’ONU à Genève et de nombreux invités. Télécharger le programme complet L’album photo de Nuremberg Le fonds Robert Falco, juge suppléant d’Henri Donnedieu de Vabres au procès de Nuremberg, a été remis à la Maison d’Izieu par l’épouse de Guy Bermann, avocat de parties civiles au procès de Klaus Barbie à Lyon, sur le conseil d’Ugo Iannuci, alors président de L’Ordre des avocats de Lyon en novembre 2011. Ce fonds est composé de la presque totalité des documents de travail du juge lors du procès. En 2019, la famille du juge Henri Donnedieu de Vabres a souhaité confier ses archives personnelles à la Maison d’Izieu et notamment l’album photo du procès (contenant 121 photographies) dont un exemplaire avait été donné à chacun des juges présents. Il a fait l’objet d’une restauration menée avec le soutien du Consulat des États-Unis. Tout récemment, en juillet 2021, les documents de l’avocat général dans la délégation française au TMI Delphin Debenest ont été confiés par ses enfants au Centre de documentation et de recherche de la Maison d’Izieu. L’histoire : le procès de Nuremberg Le Tribunal Militaire international Le 8 août 1945, les gouvernements de la France, de la Grande-Bretagne, des États-Unis et de l’Union soviétique signent l’Accord de Londres qui établit le Statut du Tribunal militaire international (TMI), chargé de juger les grands criminels nazis. Dix-neuf États, membres de l’ONU, y adhèrent par la suite, ce qui donne au TMI une assise internationale. Le statut du Tribunal militaire international de Nuremberg est le premier texte de droit qui définit la notion de crime contre l’humanité comme : « tout acte inhumain » tel que « l’assassinat, l’extermination, la réduction en esclavage, la déportation (…) commis contre toute population civile avant ou pendant la guerre, ou bien les persécutions pour des motifs politiques, raciaux ou religieux dès lors que ces actes ou persécutions ont été commis à la suite de tout crime entrant dans la compétence du Tribunal ». La rafle d’Izieu citée à Nuremberg Le 5 février 1946, Edgar Faure évoque l’affaire d’Izieu devant le Tribunal militaire international de Nuremberg. Il lit le télégramme signé de K. Barbie et ajoute ce commentaire : « Je crois que l’on peut dire qu’il y a quelque chose qui est encore plus frappant et plus horrible encore que le fait concret de l’enlèvement de ces enfants ; c’est ce caractère administratif, le compte-rendu qui en est fait, selon la voie hiérarchique, la conférence où différents fonctionnaires s’en entretiennent tranquillement, comme d’une des procédures normales de leur service. C’est que tous les rouages d’un État, je parle de l’État nazi, sont mis en mouvement à une telle occasion, et pour un tel but. » Douze autres procès sont organisés par les Américains seuls, toujours à Nuremberg et dans les mêmes locaux. Cent quatre-vingt-quatre personnes sont jugées, regroupées par professions : médecins, juristes, hauts fonctionnaires, militaires, policiers, industriels. Si de nombreuses peines de morts on été prononcées, peu ont été exécutées et des remises de peine ont été appliquées. En savoir + Voir le dossier de presse Partagez sur vos réseaux :