Un hommage en ligne pour la Journée nationale du souvenir des victimes et des héros de la Déportation Dimanche 26 Avril 2020 Découvrez le témoignage de Paul Niedermann, victime de l’ »opération Bürckel » avec toute sa famille et accueilli à l’été 1943 à la colonie d’Izieu. Chaque année, la Maison d’Izieu commémore la Journée nationale du souvenir des victimes et des héros de la Déportation qui a lieu le dernier dimanche d’avril. Le contexte sanitaire ne permettant pas d’organiser une cérémonie, l’hommage à toutes les victimes de cette déportation sera rendu en ligne. En 2020, la Maison d’Izieu s’associe au Land Bade-Wurtemberg et à la Maison de la conférence de Wannsee pour rendre hommage aux déportés juifs allemands du Pays de Bade et du Palatinat, 80 ans après leur déportation en France. Paul Niedermann, victime de cette déportation avec toute sa famille apportait son témoignage en 2002 à la Maison d’Izieu. @memorializieu #mémoire #deportation #26avril2020 #journéenationale #restezchezvous Les 22 et 23 octobre 1940 est mise à exécution la décision des Gauleiter (chefs régionaux) de deux nouvelles provinces du Reich, Robert Wagner pour le pays de Bade et l’Alsace, et Joseph Bürckel pour le Palatinat, la Sarre et la Lorraine, d’expulser et de déporter hors du Reich tous les Juifs de ces territoires. Plus de 6500 Juifs du Pays de Bade en Allemagne furent déportés puis internés dans le camp de Gurs dans les Pyrénées-Atlantiques. Cette déportation de Juifs allemands vers la France, unique dans l’Europe occupée par les Nazis, est restée dans l’histoire sous le nom d’ « opération Bürckel ». Neuf trains emportent les familles juives ; les autorités de Vichy dirigent ces convois vers les camps de Gurs pour 6 538 Badois et vers les camps d’Agde et Montélimar pour les 1 125 Sarrois et Palatins. Rien n’obligeait Vichy à accepter ces transports en zone non occupée, pas plus que l’autorité allemande n’avait les moyens de les imposer, mais Vichy a cru qu’il s’agissait des Juifs expulsés d’Alsace. Alors que le 24 octobre 1940 Hitler et Pétain se rencontrent à Montoire, les premiers déportés badois arrivent au camp de Gurs en fin d’après-midi. C’est dans ce lieu que des enfants et leurs familles doivent affronter, après leur exclusion de la vie sociale en Allemagne, des conditions de vie inhumaines. Parmi eux, de nombreux enfants et adolescents se retrouveront plus tard à la colonie d’Izieu. Un tiers des Juifs internés au camp de Gurs ont été de nouveau déportés vers les camps d’extermination de l’Est de 1942 à 1944, tandis que plus d’un millier sont morts à Gurs et y sont enterrés. Les enfants touchés par l’ « opération Bürckel » avant d’arriver à la colonie d’Izieu : Sami Adelsheimer, 5 ans, Allemagne / 5 Jahre, Mannheim (D) Theodor Reis, 16 ans, Allemagne / 16 Jahre, Egelsbach (D) Fritz Löbmann, 15 ans, Allemagne / 15 Jahre, Mannheim (D) Otto Wertheimer, 12 ans, Allemagne / 12 Jahre, Mannheim (D) Max Leiner, 8 ans, Allemagne / 8 Jahre, Mannheim (D) Arnold Hirsch, 17 ans, Allemagne / 17 Jahre, Argenschwang (D) Egon Gamiel, 9 ans, Allemagne / 9 Jahre, Argenschwang (D) 2 seulement de ces enfants ont échappé à la rafle et ont donc survécu : Henry Alexander (1924-2006) et Paul Niedermann (1927-2018). Extrait de l’interview de Paul Niedermann réalisée en 2002 pour la Maison d’Izieu. Montage : Valentine Panici 2020 © Maison d’Izieu Partagez sur vos réseaux :